SANDRA DEMARCQ
CANDIDATE DE LA LCR



32 ans

Employée dans un centre d'appel

10ème sur la liste LO-LCR à Paris



Jour après jour Interviews

 

Agenda de la candidate


21 MARS : FIN DU PREMIER TOUR ET NON QUALIFICATION DE LA LISTE LO/LCR - VOIR LA PAGE RESULTATS

15-17 mars : animation de préaux politiques
6 mars : manifestation contre la précarité et pour les droit des femmes
4 mars : réunion à huis-clos ; bilan à mi-parcours

28 février : tractage au marché de la Goutte d'Or
8 février au matin : rassemblement au métro Gambetta
6 février : Meeting à la Mutualité


 

 

 

 

Département de Paris (75)

 

 

 

 

 

 


Jour après jour

 

DIMANCHE 21 MARS : FIN DU PREMIER TOUR ET NON QUALIFICATION DE LA LISTE LO/LCR - VOIR LES ANALYSES DE LA PAGE RESULTATS

 

Lundi 15 mars- mercredi 17 mars - Animation de " préaux politiques "

Débattre avec le public des grands problèmes de société, telle était l'ambition de la LCR en cette dernière semaine de campagne avant le premier tour. Objectif partiellement atteint, les rencontres organisées dans les préaux d'écoles parisiennes ayant suscité plus ou moins d'intérêt…

Lundi, la réunion se transforme en effet en café entre militants…. faute de public… En effet, mis à part une dizaine de militants et deux inspecteurs des renseignements généraux, une seule personne avait fait l'effort de se rendre à ce préau politique sur la précarité. Résultat, les militants se séparent en deux groupes, ceux chargés du collage nocturne et ceux qui se rendent au café pour ne pas perdre la soirée. Suite à une altercation entre la police et des colleurs, le débat portera sur la conduite à tenir face aux forces de l'ordre.

En revanche, le préau de mercredi, qui porte sur les services publics, fonctionne normalement. Sandra anime la soirée avec cinq autres intervenants représentant respectivement la RATP, la SNCF, l'Hôpital public, l'Education nationale et EDF. Tous dénoncent les menaces récurrentes de privatisation qui ne mèneront qu'à des échecs comme cela s'est vu avec le rail anglais. Pour eux, un service public ne doit pas être pensé en terme de rentabilité, car diminuer les coûts, c'est diminuer la qualité.

Chaque intervenant est censé parler cinq minutes pour exposer les problèmes qu'il rencontre dans son secteur. Si Sandra se plie à l'exercice et n'excède pas sont temps de parole, consacré à une présentation rapide des services publics, les autres intervenants ont plus de mal à synthétiser leur propos. Résultat, le débat avec la salle - une vingtaine de personnes mais beaucoup de militants déjà conquis - ne débute qu'à 21h15, après une heure trente de discours.

Plus qu'un simple appel à la défense des services publics, la réunion de ce mercredi est une attaque en règle du capitalisme sous toutes ses formes. Pas question par exemple que les collectivités locales accordent des subventions aux entreprises privées, à tel point que les élus d'extrême gauche ont refusé de voter les subventions accordées par la région à des entreprises privées construisant des bus pour handicapés. Pas de doute, l'ennemi a un nom, le capitalisme, et rien ne saurait détourner nos militants de leur objectif : le renverser par tous les moyens.

 

Samedi 6 mars : manifestation contre la précarité et pour les droits des femmes

Dans le cortège qui rejoint République à Nation, lieux symboliques de la capitale, c'est tout le peuple de gauche qui s'est rassemblé au sein de deux manifestations. Celles-ci se sont rejointes Place Léon Blum pour défendre les droits des personnes précaires et des femmes.

PCF, CGT, MJS, SOS Racisme et LO sont bien sûr présents : un manifestant indique que les estimations font état de 15,000 personnes mobilisées. La LCR est partie prenante des deux manifestations, présente d'abord dans le cortège contre la précarité puis dans le cortège général. Elle forme un groupe très vivant avec force drapeaux aux couleurs du parti, banderoles portant des slogans tels que "Des droits à défendre, l'Egalité à gagner". De multiples tracts "défendons les droits des femmes, prenons la rue" et "LO-LCR, la seule opposition au patronnat et au gouvernement" sont distribués.

C'est Sandra et l'une de ses camarades qui tiennent le micro et scandent des refrains protestaires repris par les militants, au rythme des tambours : "Y en a assez, assez, assez de cette société, qui crée que du chômage et de la précarité!". Ou encore : "Licencions les patrons, nos vies valent plus que leurs profits!".

Une fois arrivé à Nation, après un défilé aux accents très festifs, l'ambiance devient plus fraternelle. La plupart des manifestants se connaissent bien. Aux dires de Sandra, "nous nous mobilisons à chaque fois qu'une occasion de défendre des droits se présente et cela n'a rien à voir avec les élections à venir". Le temps se dégradant, le matériel est vite rangé dans le camion porte-voix qui disparaît dans la circulation pendant que des irréductibles continuent de faire le tour de la place au chant de l'Internationale, jusqu'à extinction de voix. Quel bilan tirer d'un tel événement ? Au milieu d'un cortège où se retrouvent pèle mèle des femmes voilées sous la bannière "voilées, non voilées, solidarité ", le collectif "Ni putes, ni soumises" accompagné d'un camion Skyrock, le message transmis par la LCR paraît un peu confus pour un spectateur désengagé.

 

Jeudi 4 mars : Réunion à huis clos, bilan à mi-parcours.

Plus que deux semaines avant le premier tour. C'est l'heure du bilan de mi-parcours, et l'assemblée générale de la LCR en sera le prétexte.
Les militants prennent place dans la grande salle du sous-sol du local de la LCR. Ils sont une cinquantaine. Ca vient, ça sort, le tout dans un apparent désordre. Apparent seulement : la discipline de la réunion est en fait assez stricte. La présidente de séance a 24 ou 25 ans. Elle impose avec fermeté les règles du jeu. Objectif de la réunion, personnes en présence, ordre des prises de parole, minutes allouées à chacun.

C'est un jeune brun qui commence. Il est le " rapporteur ". Pendant dix minutes, il fait une analyse politique et historique de la situation de la LCR dans les régionales. D'abord en rappelant sa situation aux dernières régionales. Puis viennent les commentaires de la campagne. Les concurrents, communistes. Insistance sur les dangers de l'abstention, et de Le Pen. Après lui, c'est au tour d'un autre jeune, la trentaine. Il a droit également à dix minutes pour présenter le dernier tract imprimé qui doit servir d'outil pour la campagne. Recto pour les régionales, et verso pour des idées d'une ampleur nationale. - Interdiction des licenciements pour les entreprises qui font du profit ; suppression des subventions au privé ; aucune construction de nouveaux établissements privés dans le domaine de l'éducation - " rien de très radical " commente l'auteur du tract.

Sandra intervient bientôt pour montrer son désaccord avec certains points du programme énoncé : " on est contre TOUS les licenciements, qu'ils soient collectifs ou individuels ". Elle en profite pour raconter son impression de la campagne : " Dans le XVIIIème on est super bien reçu, on a beaucoup de contacts. Bon, c'est vrai qu'on a pas vraiment réussi à mettre en place un comité de soutien. Les gens ne sont pas seulement motivés par leur colère sociale, il y a une vraie attente. " Elle se veut également réaliste : " faut pas non plus rêver, on n'aura pas d'élu. Ce qui va être difficile pour nous c'est l'abstention et le vote utile ".

Les autres militants prennent chacun à leur tour la parole. A plusieurs reprises, ils semblent préoccupés par la tonalité trop " syndicaliste ", pas assez " politique " du discours de la campagne. Sandra répond avec vivacité à ces critiques : " Ca m'énerve d'entendre que LO et LCR c'est des syndicats de gauche ! Nos arguments ne sont pas des arguments syndicalistes ! Je suis désolée, mais interdire les licenciements, çà c'est une mesure politique ! "


Samedi 28 février - Tractage au marché de la Goutte d'or

Pas de répit pour les militants de la LCR. Comme tous les week ends, ils se retrouvent dans plusieurs endroits clés du 18è (stations de métro, marchés) pour distribuer leurs tracts. Ce samedi, direction la Goutte d'Or, où Sandra et deux " camarades " vont distribuer deux tracts - l'un appelant à manifester le samedi suivant pour le droit des femmes, l'autre rejetant " la droite et le Front national, sans amnistier la gauche ". D'autres militants sont également présents à la station voisine de Château-Rouge et s'occupent d'installer une table pour vendre l'hebdomadaire de la Ligue : "Le Rouge".

La tâche n'est pas aisée pour Sandra. Selon ses propres dires, c'est un quartier difficile car " beaucoup d'habitants ne sont pas français et ne votent pas, ce qui les pousse souvent à refuser les tracts qu'on leur propose ". Effectivement, beaucoup de gens passent sans s'arrêter, quelques-uns prennent les tracts mais personne n'engage la discussion.

Pas question de baisser les bras pour autant. Sandra tient à être là, au cœur d'un quartier où la précarité est souvent importante. La LCR est d'ailleurs le seul parti présent sur le marché, même si le PCF est souvent là avec eux. L'UMP et le PS ont choisi de tracter près d'une superette un peu plus bas. Les partis centristes jugent peut-être plus profitable d'être présents dans des endroits où les électeurs sont plus nombreux, tandis que la LCR cherche surtout à se présenter comme le parti qui défend les plus démunis, qu'ils aient le droit de vote ou non.

L'ambiance est détendue, on sent une véritable complicité entre les militants, mais le débat d'idées n'est jamais loin. Il n'est pas rare de les entendre discuter entre eux combat politique, moyens de lutte contre le gouvernement … et bien sûr révolution !

 

 

 


Dimanche 8 février au matin - Métro Gambetta - Paris XXème


L'objectif du rassemblement organisé place Gambetta était de dénoncer la volonté du gouvernement d'instaurer un service minimum à la RATP, et plus largement de lutter contre une menace du système des services publics.
L'appel à lutter émanait non seulement de la LCR, mais aussi du Parti Communiste, de la CGT et du mouvement Attac. Ensemble, ils avaient apporté sur la Place un ancien bus de la RATP et une grosse camionnette décorée aux couleurs de la CGT, à laquelle étaient fixées deux grosses enceintes de sono.

Le décalage était donc particulièrement flagrant entre le nombre d'organisations à l'appel de ce rassemblement, le matériel mobilisé, et la réalité : la place Gambetta était aussi tranquille que tout autre dimanche matin. Le " rassemblement " ne comptait en fait qu'une trentaine d'individus, c'est-à-dire les organisateurs eux-mêmes et leurs enfants. " C'est une opération qui n'a pas pris " commente notre candidate. Elle n'a pas l'air vraiment déçue. Elle semble peu impressionnable par les " ratés " du militantisme.

Cet événement, s'il s'est avéré être un échec, a mis en lumière combien la frontière entre combat syndical et combat politique est mince pour Sandra Lemarcq. Ce dimanche, c'est ensemble que la CGT et la LCR ont appellé à manifester : face à un objectif commun, syndicalisme et Ligue Communiste Révolutionnaire ne sont que les deux armes d'un seul et même combat.

 

 




Vendredi 6 février - Meeting à la Mutualité

Rassembler et motiver les militants et les sympathisants est particulièrement nécessaire pour Lutte Ouvrière et la Ligue Communiste Révolutionnaire qui font campagne ensemble et doivent donc se partager les places sur la liste, ce qui peut être l'origine de frutrations et d'incompréhension.

Dès 18h30, les premiers militants arrivent : de l'avis général il y aura du monde. Effectivement, la salle et l'étage sont combles, certains doivent même s'asseoir parterre et dans les couloirs. L'assemblée comporte beaucoup de jeunes, ce qui contraste par rapport aux meetings des autres partis. L'ambiance est chaleureuse, dans la rue et dans le hall chacun vend son journal comme Lutte Ouvrière ou encore Rouge et Red. Les symboles sont nombreux, de la citation de Karl Marx qui orne la ballustrade de l'étage " L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes " à la multitude de drapeaux Rouge présents dans le hall et dans la salle.

C'est sans musique et par les coulisses que les personnalités politiques entrent sur scène. Après avoir énuméré les noms et professions de chaque chef de file départemental, les deux leaders Olivier Besancenot puis Arlette Laguillier feront un discours. Tandis que l'UMP et le PS présentent dans leurs discours et dans leurs tracts un programme régional, Olivier Besancenot tient un discours national, qui montre pourquoi il faut voter LO-LCR aux régionales. Emprunt d'humour, le discours du leader de la LCR n'en est pas moins complexe et technique. Il fait appel à de nombreux chiffres et exemples concrets qui illustrent son argumentation mais tendent à compliquer son discours. Il présente les deux objectifs de l'union LO-LCR pour les régionales : faire entendre une voix et faire passer un message.

Olivier Besancenot montre que seule LO-LCR est capable de faire entendre la voix sociale. Si la différence avec la droite ne nécessite pas beaucoup d'argumentation, il s'attarde un peu plus à montrer l'incapacité de la gauche à traiter la réalité sociale, mais passe surtout du temps à dénoncer l'extrême droite qui veut faire croire qu'elle est le parti des travailleurs alors qu'elle est " le parti du Medef ". Il cherche à mettre fin au paradoxe du vote Front national auprès des ouvriers. L'assemblée déjà conquise est très réceptive à l'exposé du leader LCR et lorsqu'il en arrive à la méthode c'est une salle convaincue qui scande en chœur " Grève générale, grève générale".

 

 

 


Interviews

 

Entretiens avec Sandra Demarcq

1er acte - Le militantisme.


Sandra Demarcq a 32 ans. Elle est grande, brune, les cheveux courts.
Elle travaille depuis 5 ans comme formatrice sur un plateau de téléopérateurs, à Boulogne.
Sandra vit dans le XVIIIème arrondissement de Paris, après avoir longtemps habité dans le XIIIème.


" J'ai eu la chance d'avoir des parents communistes "

Je milite depuis bébé ! J'ai eu la chance d'avoir des parents communistes, et même des grands parents communistes… Mon père est d'une famille basque espagnole, déjà engagée dans la CGT espagnole et le parti communiste. Ma mère a épousé la cause communiste avec mon père, mais elle venait d'une famille bourgeoise du pays basque français.
Avec mon frère, on suivait mes parents partout. À 13 ans je suis rentrée aux jeunesses communistes. Mais j'en ai été virée à 15-16 ans : je posais des questions qu'il ne fallait pas poser… À propos de l'Afghanistan… Du Stalinisme… Et avec des amis nous faisions des réunions secrètes et nous lisions des livres " interdits ", comme ceux de Trotski… Du coup on nous a fait partir en nous traitant d' " anti-communistes primaires ".
J'ai été carrément dégoûtée. Du coup j'ai fait un gros break de 10 ans pendant lesquels je ne me suis pas engagée en politique.
J'étais quand même active : j'étais engagée dans le syndicalisme déjà au lycée, pour le mouvement de 1986 on a fait une grève collective. Je suis devenue membre du collectif " Sans Papier " sur Paris. À la fac je militais dans le syndicat UNEF-SE. Mais là encore j'ai été traitée d'anticommuniste primaire…. !
J'ai fait un DEA sur l'histoire du mouvement ouvrier. Et puis j'ai loupé mon agrég d'histoire à l'oral, mais je n'ai pas eu envie de la représenter. Je suis rentrée dans ma boîte un peu par hasard. Au début je n'y travaillais que 24 heures par semaines. Mais en 6 mois on avait monté le syndicat, et je ne pouvais donc plus imaginer de partir.



" J'ai sauté le pas… Et je n'ai jamais caché mon engagement ".

" Mon premier contact avec La Ligue s'est fait via l'UNEF, en 90-91. mais à l'époque je ne me sentais pas prête , j'étais encore assez dégouté de mon expérience des jeunesses communistes. Et puis la Ligue était hostile à toute forme d'alliance avec d'autres organisations de l'extrême gauche, ce qui n'était pas dans mes idées.
Ce n'est qu'en 1999 que j'y suis revenue, avec les Européennes. Ce n'est qu'à ce moment-là que je me suis sentie prête à militer. J'avais fini de monter le syndicat dans mon entreprise, [le syndicat SUD, que Sandra a monté, est désormais le syndicat majoritaire de son entreprise, ndlr] et j'ai réalisé que le syndicalisme c'était bien, mais pas suffisant.
J'ai hésité entre LO et la Ligue. La Ligue me convient en fait parfaitement. C'est lors du dernier meeting des Européennes que j'ai enfin décidé. C'est Alain [Krivine, ndlr] qui m'a convaincue. La Ligue est en effet beaucoup plus ouverte, même si les deux organisations sont parallèles, et partagent souvent la même analyse. Mais la Ligue est plus large sur tous les problèmes concrets et actuels, comme la lutte pour les Femmes, l'anti-mondialisme, la lutte contre le racisme. Et puis l'aspect positif de la Ligue, c'est son fonctionnement démocratique.
Quand j'ai franchi le pas, c'est parce que je me sentais prête, mais c'est aussi parce que la Ligue elle-même avait évolué. Politiquement, il y a eu un tournant en 1998. Elle n'a plus appelé à voter pour la gauche dans son ensemble, elle est devenue plus critique vis-à-vis du PS.
Moi je suis rentrée à la ligue par la TR, la " Tendance Révolutionnaire ". L'idée de ce courant, c'était de faire des alliances politiques avec d'autres organisations de l'extrême gauche ; de développer une analyse très critique de la Gauche, PC, PS et verts (Le PS a trahi, je lui en veux beaucoup, avec d'autant plus d'amertume qu'avant 99 je votais souvent pour eux…) ; et de privilégier une implication dans les entreprises. Aujourd'hui la TR n'existe plus , elle s'est dissoute lors du congrès de 2000 pour rentrer dans la majorité.
On est présent dans les entreprises à travers le syndicalisme, mais aussi par la distribution de " feuilles de Branche " ou de " feuilles de Boite ". Il y a aussi la diffusion de lettres, " Le courrier Rouge " dans la poste, et " Le fil Rouge " dans les télécommunications. "



" Prendre le pouvoir par les urnes ne suffit pas "

C'est un tout le militantisme. C'est pas ma vie, mais ça fait partie intégrante de ma personnalité. Ça m'a aidé à devenir ce que je suis. Je suis totalement épanouie dans le militantisme syndical et politique. Tu te bats pour tes idées. Mon engagement est une véritable foi, j'y crois complètement. Je crois dans la possibilité d'une autre forme de société.
Mais je ne crois pas à la prise de pouvoir par les urnes. Les élections, c'est utile pour faire passer nos idées à une large partie de la population. Mais je pense que le capitalisme ne sera pas renversé via les élections.
J'étais suppléante d'Olivier [Besancenot, ndlr] pour les législatives. Mais je n'étais pas sur les listes pour les municipales.
Concrètement, quand tu milites pour ton organisation, il y a des critères pour être candidat. Et il se trouve que je cumule tous les critères : jeune, femme, et je travaille dans le privé… ! Il n'y a pas assez de copines, on cherche les femmes.
Il y a des moments de découragement. Notamment les batailles en interne, souvent entre deux générations, les anciens et les jeunes. On n'a pas eu la même formation, et du coup on n'a pas toujours les mêmes idées. La première génération de la Ligue, ils avaient vécu 68. La deuxième génération, elle arrive 30 ans plus tard.
Mais il y a aussi des grandes joies. Comme la possibilité de s'exprimer. Ce que je recherche c'est de développer mes idées, sur mon lieu de travail ou auprès de sympathisants. Et le plus grand bonheur c'est quand j'amène des militants aux congrès. Mais mon but ce n'est pas d'être une élue politique. Je ne peux pas imaginer la politique comme un métier parce que je refuse d'être payée pour faire de la politique. Je pense même qu'il faut lutter contre cette pratique.


Garder un pied dans " la vraie vie "

J'essaie d'avoir des amis qui ne soient pas du tout militants, ni syndicalistes. C'est pour rester dans la vraie vie. D'abord ça fait un bien fou, c'est un bol d'air frais. Et puis les vrais gens ça me permet de discuter réellement de leurs problèmes et de voir également que nos idées sont malheureusement pas toutes comprises.Mais en réalité on reste beaucoup entre nous, c'est une question de temps, le militantisme ça prend du temps, et encore, je dors très peu, c'est une chance. J'ai des journées de dingue, je commence à 8h et je termine rarement avant 11H du soir. Mais le fait de voir peu de gens " extérieurs ", c'est un petit regret.

 

 

 

 

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Tract du 23 février

 

 


 

17/03


Invitation sauvage


"Rappelons les bienfaits des services publics"


Je dis non au capitalisme!

 

 

06/03




"Prenons la rue"


"Assez, assez..."

 

 

28/02


Le marché de la Goutte d'or


Dans la bonne humeur


La table éveille les conversations

 

 

06/02


Faire passer un message



Alliance conviviale !



Grève générale !!!