AU COMMENCEMENT ETAIT...


Bien sûr, nous pourrions raconter à nos chers internautes que tout a commencé un jour de septembre à la terrasse d'un café, et leur parler de ce en quoi consiste le cursus de cinq étudiants de Sciences-Po, et aussi des discussions prolifiques que ce projet a apportées…
Cependant nous ne conterons principalement ici que les raisons bien sérieuses qui nous ont amenées à nous pencher sur les élections régionales en Ile de France et à nous interroger sur le fait d'être jeune en politique. Mais avant tout, il apparaît quand même indispensable d'expliquer qui nous sommes, tant au niveau institutionnel que personnel.

 

 

Qui sommes-nous ?
Sciences-Po et les projets collectifs
Qu'est-ce que le CEVIPOF ?
Jetons les bases architecturales du projet

 

 

Ce que nous sommes...

Nous sommes cinq étudiants de Sciences-po passionnés par la politique et qui suivons un certain nombre d'enseignements portant sur cette discipline à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Certains pour en faire leur carrière, d'autres par volonté d'approfondir leur connaissance en la matière ou par goût personnel. Voici par ordre alpahabétique :

 

Apolline de Malherbe

 

Christelle Craplet

 

Emilie Bono

 

Marc Dutertre

 

Nathalie Pigault

 

 

Sciences-Po et les projets collectifs

Voici la présentation faite sur le site de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris :

"Pendant au minimum un semestre, les étudiants du cycle du diplôme de Ssiences-Po doivent travailler en équipe de 4 à 10 sur un projet concrétisant leurs rêves les plus fous et les plus ambitieux.

Le projet collectif suscite un impressionnant foisonnement d'initiatives personnelles émanant d'étudiants, enseignants, chercheurs, associations, et a trouvé un écho très favorable auprès d'entreprises ou administrations qui ont accepté de partager notre expérience en nous confiant un projet.

Les thématiques des 200 projets réalisés cette année concernent le social, la culture, la citoyenneté, la communication, le management, l'humanitaire, …au niveau local, régional, national ou international.

L'objectif du projet collectif est triple. Il permet à des étudiants de toutes spécialisations de se regrouper autour d'un centre d'intérêt commun, de former une équipe pluridisciplinaire et, à partir d'une expérience concrète, de leur faire acquérir une vision globale de la gestion d'un projet dans toutes ses composantes.

Réalisée collectivement, la conduite d'un projet permet de développer l'esprit d'équipe, la prise de responsabilité et le sens de l'organisation. Elle offre à chaque étudiant l'opportunité d'optimiser ses performances en apprenant à travailler avec les autres et le prépare à sa future insertion professionnelle."

 

Qu'est ce que le CEVIPOF ?

Tout projet digne de ce nom requiert l'aide d'un expert. Pour cela M. Thierry VEDEL, chercheur au CEVIPOF a accepté de nous encadrer.

Créé en 1960, le CEVIPOF est un laboratoire de recherche de Sciences Po (Fondation Nationale des Sciences Politiques) associé au CNRS depuis 1968 et centré sur l’étude du politique. Il réunit une soixantaine de chercheurs (FNSP ou CNRS), enseignants-chercheurs et doctorants.

Il contribue, par ses travaux empiriques et théoriques et sa pratique de l’interdisciplinarité, à la compréhension du changement social et politique dans les démocraties contemporaines.

Il est également devenu un acteur majeur de l’Ecole doctorale de Sciences Po Paris, assurant la formation des étudiants par l’enseignement (présence dans les 1er, 2ème et 3ème cycles), l’encadrement des mémoires de DEA et des thèses, et associant régulièrement une dizaine de jeunes allocataires de recherche aux activités du laboratoire.

 

 

Voilà pour nous... et maintenant, place à la politique !


Où sont les jeunes ???

Les dimanches 21 et 28 mars prochains auront lieu les premières élections depuis l'arrivée du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Sanction ou approbation de ce dernier, affirmation de la montée des extrêmes, renaissance du PS après le choc du 21 avril 2002 : à mi-parcours du second mandat de Jacques Chirac, ces élections sont un véritable test pour la plupart des formations politiques qui y participent.

A ces intérêts politiques s'ajoutent ceux de la décentralisation et du nouveau cadre législatif conféré aux élections régionales. Ces élections régionales sauront-elles intéresser les Français? La mise en place du nouveau cadre législatif entraînera-t-elle l'adoption de pratiques particulières ou inédites au premier comme au second tour ?

Ces élections risquent d'être marquées par un fort taux d'abstention, chaque fois plus importante aux élections régionales (24, 8% en 1986, 34,4% en 1992 et 45,62% en 1998 en Ile-de-France). Or cette abstention est particulièrement marquée chez les jeunes, qui cessent de voter ou ne s'incrivent même pas sur les listes électorales par désintérêt, désillusion voire écoeurement vis-à-vis de la politique. Comment les partis gèrent-ils cette situation ? Si les jeunes sont peu nombreux à se déplacer aux urnes, combien sont-ils sur les listes ? Qui sont ces personnes qui décident non seulement de voter, mais plus encore de s'engager en politique ?


C'est notre choix...

Toutes ces questions nous ont amenés à construire notre projet collectif autour des élections régionales, et d'opérer deux choix essentiels :

Le premier, tout naturel, nous a incités à nous limiter à l'observation de la campagne dans une seule région, en l'occurrence la nôtre, l'Ile de France. Ce choix est d'autant plus évident qu'il nous permet de nous concentrer sur une région à fort enjeu national.

Notre deuxième choix répond à la volonté de centrer notre étude sur une cible définie, en l'occurence les jeunes. Toute enquête doit avoir comme point de départ une stratégie définie, c'est-à-dire un angle, une façon d'aborder le problème. Nous avons donc choisi les jeunes, pour tenter de comprendre leurs motivations. Suivre un candidat jeune, disponible, c'est aussi être au plus près de la campagne telle qu'elle est menée de l'intérieur, et observer le quotidien réel des candidats sur le terrain. Cela permettra, nous l'espérons, de mettre un "visage humain" sur cette campagne dont les Français n'aperçoivent souvent que le strass des grands meetings et des stars de la politique sans mesurer l'importance des actions sur le terrain.


Etudiants cherchent jeunes candidats

Première difficulté : comment contacter des candidats alors que la plupart des listes officielles ne paraissaient que début février? D'autant que nous souhaitons contacter des jeunes… qui ne sont pas monnaie courante en politique où être jeune, c'est souvent avoir la quarantaine…

Malgré tout on a fini par les trouver nos candidats de moins de 35 ans ! Pour cela, à chaque parti son organisation :

- du coté du FN, nous avons appelé la permanence de campagne de Marine Le Pen où on nous a rapidement communiqué les coordonnées de Dominique Joly.

- Pour le PS, même stratégie : la cellule de campagne de Jean-Paul Huchon nous a orientés vers un contact chargé de nous trouver la personne adéquate. Nous avons donc pu contacter rapidement Artur Bras.

- Pour la LCR, les choses ont été un peu plus compliquées. Après de nombreux coups de fils aux différentes fédérations, nous avons fini par nous rendre au local de la fédération de Paris où un responsable nous a mis en relation avec Sandra Demarck.

- Quant à l'UMP, notre recherche a été "plutôt difficile": après avoir appelé le QG de campagne de Jean-François Copé, on nous a orienté vers une députée qui a préféré nous aiguiller sur une candidate à Paris. Mais les listes ayant été modifiées suite à l'affaire Juppé, nous avons fini par contacter Delphine Burkli qui est devenue notre 4ème et dernière candidate.

Pourquoi avoir choisi ces 4 partis ? Compte tenu de nos moyens humains et matériels limités, nous ne pouvions nous permettre de suivre avec sérieux tous les candidats. Nous avons donc décidé de nous concentrer sur deux partis traditionnels et deux partis d'extrême. Nous avons rapidement éliminé les " petits " partis, mais le problème s'est posé de suivre l'UDF et le Parti communiste. Malgré tout, le choix de ne pas les suivre s'est vite imposé à nous, ces deux partis étant quasiment assurés de fusionner avec respectivement l'UMP et le PS au 2è tour.


Le difficile pari de la neutralité

Suivre 4 partis aussi différents dans leur mode de pensée, dans leur fonctionnement et dans leurs convictions que le sont le FN, l'UMP, le PS et la LCR implique forcément une démarche neutre de notre part. Notre but n'est pas de privilégier les partis traditionnels aux dépens des extrêmes, ni d'analyser la montée du FN et de la LCR en négligeant l'impact des deux grands partis que sont le PS et l'UMP. Bien au contraire, nous avons cherché à montrer comment s'organise la campagne d'un jeune candidat dans chacun de ces partis, en observant le fonctionnement de chaque structure et en instaurant, le cas échéant, des parallélismes entre les différentes campagnes.



 

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