DOMINIQUE JOLY
CANDIDAT DU FRONT NATIONAL





31 ans


Gestionnaire de patrimoine

Tête de la liste Front National pour le Val de Marne (94)




Jour après jour

Interview

 

Agenda du candidat


28 MARS : FIN DU DEUXIEME TOUR - VOIR LA PAGE ASSOCIEE


23 mars : Dîner de soutien à Marine Le Pen organisé par National Hebdo

21 MARS : FIN DU PREMIER TOUR - VOIR LA PAGE ASSOCIEE

16 mars : meeting de Jean-Marie Le Pen
11 mars : Conférence de presse sur le programme culturel
2 mars : Marine Le Pen au Salon de l'Agriculture

27 février : tractage surprise à l'usine Renault de Flins
16 février : Enregistrement de la liste à la préfecture de Paris

10 février : Conférence de presse / présentation du programme
2 février : Tractage marchés de Thiais, Maison-Alfort et Kremlin-Bicêtre

23 janvier: Opération de collage d'affiches
20 janvier : La caravane électorale
17 janvier : La galette électorale

 

Le département du Val de Marne (94)

 

 

 


Jour après jour

 

 

DIMANCHE 28 MARS : FIN DU DEUXIEME TOUR - CLIQUEZ ICI POUR LES ANALYSES

 

Mardi 23 mars : Dîner de soutien à Marine Le Pen organisé par National Hebdo

Pas de grand meeting d'entre deux tours pour le FN, mais un dîner au Novotel de Bagnolet organisé par National Hebdo. Le public est plutôt âgé ce qui peut s'expliquer par le fait que les quelques 400 militants attablés ont payé 38€ pour être là. Dans une ambiance peu animée, Marine Le Pen va répondre entre chaque plat aux questions du personnel de National Hebdo et de l'assistance.

C'est l'occasion pour la candidate d'exposer la stratégie du FN pour sa campagne du deuxième tour. L'objectif est clair, il faut récupérer les voix de l'UDF. Après avoir rappelé que le score du FN au niveau national est " excellent " la candidate s'attaque à la stratégie du " vote utile " de Copé et affirme que le vote FN n'est pas un vote de protestation mais un vote d'adhésion. La démonstration est simple : la droite dit que voter FN c'est faire gagner la gauche, donc perdre la droite. Or, nous dit Marine Le Pen " Copé a déjà perdu ". Il faut donc voter FN pour avoir le maximum de conseillers régionaux élus. Pour appuyer le raisonnement, un ex-UDF à la tribune, une ex-chiraquienne et un ex-UDF dans la salle, expliquent tout à tour leur changement de camp.

Cet appel à la mobilisation autour du vote FN est accompagné d'une analyse du résultat de dimanche. La candidate ne cache pas que les résultats en Ile-de-France sont décevants. " C'est une région difficile " et le recul du FN dans cette région s'explique en partie par le fait que son électorat est parti s'installer dans les régions limitrophes (comme la Picardie) où les résultats sont excellents, parce que la vie est devenue trop chère. Et Dominique nous fait une analyse analogue des mauvais résultats en Val-de-Marne. Outre la séparation mégrétiste qui a laissé des traces, cette région qui est constituée de véritables " bastions ", qu'ils soient communistes ou de droite, a vu l'électorat frontiste migrer vers les départements limitrophes, tel que la Seine-et-Marne. Ainsi, la candidate nous prouve que le FN ne recul pas en Ile-de-France, mais que son électorat a déménagé !

Alors que jusqu'à présent nous avons rencontré au sein du parti un " politiquement correct " qui demandait à être respecté pour ses idées, certains militants que nous avons rencontré à ce dîner, exprimaient haut et fort des propos xénophobes, misogynes et haineux. Un tel relâchement dans le discours est rare et le fait que ces personnes soient à la table " presse " ne faisait sûrement pas partie de la stratégie de communication du parti.

 

DIMANCHE 21 MARS : FIN DU PREMIER TOUR - CLIQUEZ ICI POUR LES ANALYSES

 

Mardi 16 mars - Meeting de Jean-Marie Le Pen

C'est en nous faisant traiter de nazillons que nous nous rendons au meeting de Jean-Marie Le Pen. Les anarchistes de la CNT ont organisé une contre-manifestation et nous insultent avant de nous encercler et de nous imposer d'effacer certaines des photos que nous avons prises. Pas de doute, ces pseudo pourfendeurs du fascisme et du mépris des libertés ont bien compris comment appliquer les méthodes supposées de leurs soi-disant ennemis… que nous nous apprêtons justement à écouter.

" Ca va la France ? ". Le ton est donné. Martial Bild chauffe la salle. Sur fond de musiques traditionnelles, quelques 2000 personnes prennent place. Jeunes ou retraités, en couple ou entre amis, le public est hétérogène, issu de tous les milieux sociaux. Unis par un même amour, celui de Jean-Marie Le Pen.

En attendant leur idole, le public est invité à applaudir les quatre premiers de chaque liste départementale. Dominique rejoint donc l'estrade avec ses colistiers, sous les hourras tricolores de la salle qui agite les petits drapeaux français distribués pour l'occasion. Soudain la musique se fait plus forte. Le chef fait une entrée triomphale.

Officiellement, Jean-Marie Le Pen est venu soutenir sa fille mais c'est bien lui la star de la soirée. Certes, Marine Le Pen ouvre le bal par un discours présentant rapidement son programme avant d'appeler ces abstentionnistes " qu'elle comprend sans partager leur point de vue " à ne pas se laisser dicter leur choix. " L'abstention, c'est la soumission et un peuple qui se soumet, c'est un peuple qui est en train de mourir ". Ici, pas de discours de culpabilisation, jute un appel au sursaut.

Mais son discours n'est qu'une introduction à celui de son père, radicalement différent. Pour Jean-Marie Le Pen, pas de notes, et un micro-cravate qui lui permet de se déplacer à sa guise sur scène. Pendant une heure et demie, le président du Front National égrène les thèmes qui ont fait son succès, de l'insécurité à l'immigration en passant par la corruption et le mensonge des politiques. Le Pen se vante d'être le premier parti des " pauvres et des désespérés ", mais quel projet, quel avenir propose-t-il à ces personnes ? Son discours n'évoque qu'un monde de peur et de chaos, en utilisant notamment l'actualité récente (les attentats de Madrid) et les menaces de troisième guerre mondiale.

Malgré tout, la salle est plus que conquise, elle est littéralement happée par le tribun. Il ne se passe pas cinq minutes sans qu'une diatribe de Le Pen ne soit saluée de hourras et d'applaudissements nourris. La salle n'écoute pas son chef, elle vibre avec lui. Et force est de constater que peu de partis parviennent à un tel résultat en France.

 

 

Jeudi 11 mars : Conférence de presse sur le volet culturel du programme

Nous sommes dans un salon au premier étage d'un grand hotel parisien près du Palais Royal. La proximité symbolique du Louvre n'est pas un hasard : de nombreux journalistes sont venus écouter la présentation par Marine Le Pen du volet culture du programme du Front National pour la Région Ile-de-France.

Plusieurs grands organes de presse et audiovisuels ont envoyé des représentants : France 2, Arte, Le Monde, Le Nouvel Observateur, La Croix... et même deux journaux allemands! La présentation du programme est axée sur trois thématiques principales que sont la préférence régionale, la prise en compte des choix du public et l'intégration de critères de rentabilité au sein des mécanismes de subvention. Celle-ci donne lieu à des échanges très vifs entre la tête de liste et les journalistes. Elle est assistée par deux membres de la commission cuture du parti (dont Martial Bild, tête de liste pour Paris et administrateur du Fonds Régional d'Art Contemporain).

Les question fusent et cherchent à mettre les candidats en difficulté: Quid de la création d'un musée de l'immigration ? Quid de la création du musée du Quai Branly ? Le problème des intermittents ? Que seraient devenus les chefs d'oeuvre italiens (cf la Joconde) si la préférence régionale avait été appliquée à la Renaissance ? La contradiction apparente entre la gestion municipale (FN) d'Orange et le programme régional du parti ? L'avenir de la création contemporaine ? La gouvernance internationale des projets ? Marine Le Pen tente de se positionner clairement et se présente en conciliatrice : le FN n'est pas contre la culture ; son programme cherche à limiter certains abus du passé ; il vise à rééquilibrer l'action politique, la volonté des élites et les préférences du public ; les idées du parti ont progressé ces dernières années en liaison avec l'évolution des problématiques.

Par la suite, la candidate présente deux exemples concrets permettant d'illustrer et justifier les choix présentés dans son programme. Et de finir, en réponse à la demande d'un journaliste de réciter quelques vers de son poète préféré, par la citation de la première strophe de la "Vie antérieure" de Baudelaire son favori après Victor Hugo.

 

Mardi 2 mars - Dominique accompagne Marine Le Pen au Salon de l'Agriculture

Ah, le salon de l'Agriculture : sa ferme géante, ses savoureux produits du terroir, et son ballet de candidats en période électorale…
Après Jean-Marie Le Pen le jour précédent, Dominique accompagne aujourd'hui la fille de ce dernier, dans le cadre plus restreint des élections régionales en Ile-de-France.

C'est une délégation d'environ 30 personnes qui attend impatiemment la tête de liste pour la région. L'endroit et le moment de la visite de Marine Le Pen sont évidemment bien choisis : il s'agit du hall consacré aux régions françaises - dont l'Ile de France - et ceci juste avant l'inauguration du stand de ladite région par le président sortant Jean-Paul Huchon.

Comme à son habitude, Marine Le Pen salue ses militants et candidats, avant de s'engouffrer avec sa petite délégation dans les traverses du hall 7. Un petit verre par ci, une petite bouchée de pain par là, la présentation de deux ouvriers de France primés… le tout sous l'œil des journalistes venus suivre l'événement. L'objectif de ce déplacement est en effet essentiellement médiatique : il s'agit de montrer l'intérêt de la candidate pour les régions françaises, en particulier l'Ile-de-France. Dominique, de son coté, suit sa chef de file consciencieusement, alternant proximité et prise de distance. Il explique : " il faut qu'il y ait une certaine mobilité autour de Marine ; je m'approche, puis je m'éloigne, chacun doit pouvoir être à coté d'elle ".

Soudain, la foule se fait plus dense, il n'est plus possible d'avancer, les journalistes semblent plus nombreux : les 2 délégations de Jean-Paul Huchon et Marine Le Pen ont failli se croiser. Marine restera-t-elle pour l'inauguration du stand Ile de France par le président sortant ? Non, elle décide finalement de s'en aller avant. Dominique, lui, restera à déguster des produits sur " son stand ", celui de l'Ile de France, avec quelques sympathisants qui pointent du doigt l'absence du candidat de l'UMP en cette matinée d'inauguration.


Vendredi 27 février - 4 h du matin : tractage surprise à l'usine Renault de Flins

" Je vous attends devant le Paquebot, vendredi, à 4 heures du matin, en voiture. Il faudra aller vite " ; Le Rendez-vous donné par Dominique Joly correspondait à un horaire peu commun et avait des allures mystérieuses. Aucune précision sur l'objet de la rencontre, sans doute pour éviter tout risque de " fuite " autour d'un événement qui devait rester secret.

Au milieu de la nuit, nous avons donc suivi quatre voitures filant sur l'Autoroute A13, direction Rouen. Traversée de Versailles, de la forêt de Marly… Sortie Flins-sur-Seine. La caravane s'est arrêtée sur le parking à l'entrée de l'usine Renault. Marine Le Pen, anorak rose vif, chaussures de marche et gants polaires a immédiatement pris les commandes de l'opération : répartition des programmes -imprimés sur papier glacé- des régionales Ile-de-France à la dizaine de militants venus tracter. C'est le lancement de la troisième phase de communication de la campagne, autour du slogan "Notre région a besoin de courage !". Dominique Joly, qui avait planifié l'opération, donne les instructions : il s'agit de tracter auprès des cinq cents voitures qui vont défiler entre 5h et 5h20. C'est la relève quotidienne des travailleurs des " 3 x 8". Tracter calmement, mais sans provoquer d'embouteillages, " il faut qu'ils pointent à cinq heures vingt, aucun retard ne leur sera pardonné par la pointeuse automatique ". (Petit couplet sur le caractère mécanique de la gestion du personnel).

L'objectif de ce tractage-surprise est pour le FN de réaffirmer qu'il est " le premier parti ouvrier de France ". Marine Le Pen distribuera elle-même aux ouvriers les brochures de son programme des régionales. Dominique insiste sur le fait que l'usine Renault est chargée de symbolique : c'est sur l'île Seguin que les droits sociaux ont été acquis, et c'est cette île, " leur île ", qui est aujourd'hui rachetée par " un multimillionnaire, qui plus est grand ami de Chirac ".
Pendant une demi-heure, Marine Le Pen, souriante et enthousiaste malgré l'heure matinale et le froid glacial, a tracté, encouragé ses troupes, discuté chaleureusement avec les ouvriers. Certains l'accueillent avec joie, la remerciant d'être à leurs cotés, mais d'autres rejettent les tracts avec fureur. L'un deux leur crie " fascistes ! ". C'est un militant d'origine maghrébine, portant un k-way à l'effigie de la campagne, " Marine 2004 ", qui lui répond : " oh… ! Méchant… ! Tu ne devrais pas dire ça, mon frère ! ". On compte en effet parmi les personnes venues tracter cette nuit là deux militants d'origine immigrée.

A 5h30, les dernières voitures disparues dans l'enceinte de l'usine, les militants retournent vers les voitures. Et Marine, toujours chaleureuse, lance à la cantonade " il y a du café chaud qui vous attend au Paquebot !".

 


Lundi 16 février : enregistrement de la liste à la préfecture de Paris

Huit heures trente, devant la préfecture de police ce lundi matin. "Nous avons été les premiers à débuter la campagne, nous serons les premiers à inscrire notre liste": ainsi Marine Le Pen inaugure-t-elle la procédure d'enregistrement officielle des listes électorales pour les régionales.

C'est un attroupement inhabituel qui se trouve ce matin au 50, avenue Daumesnil. Il semble que le Front National ait mobilisé en masse candidats, militants, journalistes et service d'ordre musclé pour la procédure d'enregistrement officielle. A côté, les autres partis se font très discrets. "Y a-t-il d'autres candidats à l'enregistrement ?" clame l'huissier. Un représentant LO et un représentant PS lèvent timidement la main. Les nombreux journalistes n'ont d'yeux que pour Marine Le Pen et son entourage. Les échanges sont tendus, notamment au sujet d'une prétendue agression à caractère raciste du maire du XXème arrondissement de Paris par des militants FN. Les responsables du parti démentent catégoriquement et dénoncent une manipulation de la part de la gauche. Info ou intox ???

On se demande si derrière cette mobilisation du FN, il n'y aurait pas une stratégie sous-jacente de légitimisation de l'enregistrement de la liste par anticipation : "les administrations sont très exigentes quant à la précision du remplissage des formulaires" m'explique Dominique, "Certains dossiers d'inscription peuvent être rejetés pour l'oubli d'un accent, c'est pourquoi nous devons vérifier les dossiers plusieurs fois". Les difficultés de Jean Marie Le Pen en PACA sont dans tous les esprits. Pour pallier à cela, le FN dispose d'un expert du code électoral, supposé déjouer toutes les embûches.

A noter l'absence de représentants de l'UMP, de l'UDF et du PC, ce qui paraît surprenant car seuls les premiers arrivants pourront participer au tirage au sort pour savoir quel parti tiendra la première place sur les panneaux d'affichage officiels. Une fois encore, il semble que le FN fasse en sorte d'être le parti le plus visible sur la scène médiatique. La procédure d'inscription au tirage remplie, les candidats disparaissent dans l'enceinte de la préfecture dont sont exclus tous les journalistes. On n'en saura pas plus quant à la suite de la procédure administrative et aux nouvelles épreuves susceptibles d'attendre nos candidats...



Mardi 10 février : conférence de presse / présentation du programme

Un après-midi comme tant d'autres pour tout responsable politique : on ne déroge pas à la traditionnelle conférence de presse. Aujourd'hui, c'est Marine Le Pen qui s'y colle. Elle a convié les journalistes dans son local de campagne, à St Cloud, afin de présenter son programme pour l'Ile-de-France. " Un vrai programme, copié par les autres partis comme l'UMP " annonce d'emblée Dominique Joly.

La salle est remplie, certes, mais pas que de journalistes : de nombreux cadres du Front National sont également présents, de même que les candidats aux régionales. L'ambiance d'abord protocolaire s'échauffe quelque peu au moment des questions des journalistes, qui tentent d'obtenir plus de précisions sur certains points du programme, comme la préférence nationale, la suppression des subventions pour certaines associations culturelles ou l'absence de référence aux chômeurs en fin de droit. Une certaine agressivité s'empare des journalistes comme de la candidate, chacun est sur le qui-vive. A noter que Marine le Pen vante un programme chiffré et dénonce l'apathie des journalistes à ce sujet, mais lesdits chiffres n'ont été distribués qu'à la sortie, difficile donc de les commenter sans les avoir sous les yeux !

Objectif de cette conférence? Etre repris par les principaux médias, et obtenir une audience non négligeable auprès du public. Le Front National veut montrer qu'il dispose d'un véritable programme et d'une véritable ambition pour l'Ile-de-France.

Les journalistes sont à l'affût d'une phrase choc de Marine Le Pen et se moquent des candidats présents. Dominique est donc là pour soutenir Marine Le Pen, mais il n'intervient pas et demeure en retrait. L'ambiance restera protocollaire, chaque participant (candidats, équipe de campagne, journalistes) faisant son travail. Ce soir, on retrouvera les mêmes propos sur toutes les chaînes, relayés le lendemain par les quotidiens. Rien de neuf sous le soleil médiatique….

 



2 Février 2004 - Matinée électorale sur les marchés

Une matinée dominicale de campagne commence toujours par un marché… Dominique Joly ne déroge pas à la règle et Thiais, petite ville du Val de Marne, constitue la première étape du jour, avant le marché de Maisons-Alfort et une visite à un bistrotier sympathisant du Kremlin Bicetre.


Le premier réflexe de Dominique est de nous commenter le fait politique de la veille : non pas le jugement rendu contre Alain Juppé mais le déplacement du Ministre de l'Intérieur aux Halles à Paris, chassé du lieu "par des jeunes délinquants, comme lorsque Jacques Chirac s'était fait cracher dessus en banlieue il y a 2 ans ".


Son action ce matin : distribuer des tracts aux passants avec deux collègues -une élue de la commune voisine et un militant.
Force est de constater que l'ambiance est nettement moins tendue qu'il y a 10 jours sur le marché de Créteil : la petite place n'a semble-t-il attiré que des gens prêts à empocher sans sourciller les tracts du FN. Même, quelques uns s'arrêtent et discutent avec les " représentants de Marine " : ils se plaignent de l'insécurité ambiante, de la dégradation des villes de banlieue et de l'accroissement des comportements violents.


Des militants et candidats socialistes, tracts d'annonce de leur prochaine réunion à la main, sont venus se placer en face de Dominique Joly. Il faut dire qu'un arrêté préfectoral interdit la distribution des tracts politiques dans l'enceinte même des marchés durant les élections : du coup, les différents partis se retrouvent tous à coté les uns des autres, aux entrées et sorties du lieu. C'est l'entente cordiale entre les deux groupes ; les saluts sont de rigueur et notre candidat explique qu'il n'a généralement aucun problème sur les marchés avec les autres partis politiques : " nous faisons partie du paysage maintenant ! ".


Si la distribution de tracts se passe sans aucun incident à Thiais, il n'en est pas de même à Maisons-Alfort. Nous assistons à un " échange de paroles " entre un passant qui vient de recevoir un tract et Alexandra, candidate FN. Après avoir noté qu'il s'agissait d'un prospectus du FN, l'homme le jette à la figure de la candidate en s'exclamant : " vous me répugnez ! Dire qu'en plus vous etes des gens normaux ! Allez-vous en d'ici ! ". Alexandra " fait front ".

Notre matinée de campagne avec Dominique Joly se termine par la visite d'un bistrotier sympathisant du Kremlin Bicetre, lieu du dernier collage d'affiches du FN. Il s'agit de parler propagation efficace des idées du Front. Le bistrotier pourra l'accueillir dans son café et donner un lieu d'audience aux idées du parti, apport capital quand on sait que le FN a du mal à trouver des lieux d'accueil pour ses réunions. Dominique Joly conclut ainsi, satisfait de son déplacement : " on est bien ici, non ? "



Vendredi 23 janvier : Opération de collage d'affiches au Kremlin Bicêtre

5 heures du matin, Avenue du Général Leclerc au Kremlin Bicêtre. Dominique Joly est debout sur une camionnette, balai brosse en main, affairé à couvrir un pan de mur d'affiches officielles de la campagne de Marine Le Pen. " Nous sommes ici au cœur d'un bastion communiste, vous voyez que l'on ose même aller les défier sur leur fief. Cela prouve qu'on est partout chez soi. Ils ne vont pas en revenir ! " En tout et pour tout ce sont environ 100 mètres de palissades couvertes d'affiches du Front National que les automobilistes pourront découvrir au cours du laborieux cheminement matinal vers leur lieu de travail.

Une quinzaine de militants du FNJ (Front National Jeune) de Paris, dont une jeune fille, se sont mobilisés pour assister Dominique et son équipe du Val de Marne. Une poignée d'hommes a également été recrutée pour assurer la garde. Le groupe aura la surprise de la visite de Marine Le Pen en personne, accompagnée de Bruno Bilde, son directeur de campagne, son chauffeur, ainsi qu'un journaliste faisant un reportage sur sa campagne pour le compte d'Envoyé Spécial, sans oublier le café chaud et les croissants. Celle-ci salue et encourage chaleureusement les militants, discute brièvement de l'avancée de la campagne puis repart subitement afin de pouvoir accompagner à temps ses enfants à l'école.

Cette action a pour vocation d'être une opération choc permettant d'assurer la visibilité du Front National sur tous les terrains. Force est de reconnaître que l'emplacement, la surface d'affichage et la taille des affiches ne pourront manquer d'attirer l'attention d'automobilistes très nombreux sur ce lieu de passage qui relie la banlieue sud-est au cœur de Paris via la Porte d'Italie. Le FN veut ici démontrer une omniprésence et une force de mobilisation. Il ne reste plus qu'à évaluer combien de temps une telle démonstration va pouvoir rester intacte.

Nous voici de retour deux jours plus tard. Comme on pouvait s'y attendre, tous les pans de murs se trouvent recouverts d'affiches multicolores. Certaines sont à vocation publicitaire (Holiday on Ice, Cirque d'hiver, concert des têtes raides), d'autres à vocation très politiques (multiples affiches de promotion du journal l'Humanité, dont la plus frappante figure un Jean Marine Le Pen prisonnier d'une camisole de force. Bel exemple de guérilla communicationnelle urbaine !





Mardi 20 janvier 2004 - La caravane électorale

Depuis la première caravane électorale menée par Jean Marie Le Pen lors de la campagne des élections présidentielles de 1988, ce type de manifestation est devenu " une tradition au Front National ". C'est un événement fort qui a pour objet la " mobilisation des militants à grande échelle et la démonstration de la présence du parti sur le terrain " ce qui lui donne une visibilité auprès des électeurs. " Lorsque la caravane se trouve prise dans les embouteillages sur le boulevard périphérique, notre action est visible par au moins 200 000 automobilistes " nous explique Dominique Joly.

A 9h00 du matin, sur l'Esplanade du Souvenir Français en face des Invalides dans le 7ème arrondissement, les têtes de listes de candidatures départementales avaient réuni une cinquantaine de militants sous une bruine glaciale. Une dizaine de journalistes attendaient également l'intervention de Marine Le Pen qui s'est déplacée pour saluer les militants et donner le signal du départ de la caravane.

Une dizaine de camionnettes ont été louées pour l'occasion et " habillées " uniformément par des affiches présentant la seconde thématique de campagne du Front National en Ile de France sur le thème de l'insécurité sociale. Après la distribution de tracts et de K-WAY aux insignes de Marine2004 aux militants, de bibelots de type stylos ou briquets aux sympathisants, d'agendas de campagne aux journalistes, et une fois le signal du départ donné par Marine Le Pen, les camionnettes se sont dispersées vers leurs départements respectifs. Huit camionnettes avaient été mobilisées pour le département des Yvelines, une seule pour le Val de Marne.

Nous étions cette fois deux membres du projet, motorisés, pour suivre cette deuxième étape de la campagne régionale du Front National. Nous avons pu photographier à notre guise les préparatifs de la matinée puis nous avons suivi la camionnette du Val de Marne en direction de Créteil. Ce déplacement avait pour but la distribution de tracts dans un marché d'une des cités HLM de la commune de Créteil. Toutefois, l'atmosphère locale n'étant pas très favorable aux militants, ceux-ci ont préféré se rabattre vers une zone commerçante plus proche du centre ville, où ils ont été accueillis avec plus d'enthousiasme par les commerçants ainsi que dans les cafés.

 



Samedi 17 janvier 2004 - Galette électorale du Val de Marne

Pour Dominique Joly, la galette électorale constitue " le lancement officiel de la campagne des régionales ". Notre candidat, responsable de la section départementale du Val de Marne, a lui-même choisi l'endroit : un restaurant à la périphérie du centre commercial régional Bel Epine, tout près de l'autoroute A86, ceci dans une logique de proximité de l'action politique avec le " citoyen/électeur/consommateur". Une vision de la politique où c'est l'action qui doit s'adapter au mode de fonctionnement des individus et non l'inverse.

" Après les 500 personnes présentes lors de la galette de la section de Paris, 150 personnes sont attendues pour le Val de Marne, signe de la réussite de la campagne menée jusqu'à présent depuis octobre sur le terrain " assure Dominique. Cet afflux " prouve la diversité militante au sein du Front, de l'ouvrier au chef d'entreprise " renchérit-il. " Comme vous pouvez le constater, et contrairement à ce que prétendent les medias, ce sont des gens comme les autres " ajoute une organisatrice. Parmi ces 150 personnes se trouvent des militants et des sympathisants venus marquer leur adhésion au Front National mais également des candidats inscrits sur la liste départementale ainsi que des cadres du parti venus prendre le pouls de l'électorat. La diversité des personnes présentes semble réelle, avec toutefois le sentiment d'une sur représentation de gens d'un certain âge.

Dans une ambiance décontractée, sur fond de récital de chansons françaises, la galette électorale a pour objectif la présentation officielle de responsables politiques auprès des militants, la mobilisation de ceux-ci pour le collage d'affiche , la surveillance des bureaux de vote et la constitution effective de la liste départementale de candidature. Les principaux événements de l'après-midi sont la distribution de supports de communication et de propagande (journaux tels que Minute, National hebdo ou Français d'abord ; affiches et tracts à distribuer à l'entourage), l'explication par Dominique du fonctionnement du scrutin, le discours mobilisateur de Marine Le Pen et l'organisation d'une tombola.

La galette constitue notre première expérience de suivi d'un évènement sur le terrain. Du fait de l'afflux des militants attendus, un seul d'entre nous a pu s'y rendre. La galette a une vocation de communication événementielle interne au parti pour mobiliser les militants. Pas de journalistes à l'exception d'un photographe du Figaro.


 

 


Interviews

Entretiens avec Dominique Joly

1er acte - L'engagement en politique répond à une révélation

Dominique Joly a 32 ans. Il vient d'être élu conseiller régional sous la bannière Front National dont il dirige la section départementale du Val de Marne (94)

" Je suis un charnel, un sensitif, épris de liberté et d'indépendance d'esprit "

Mon père, d'abord ouvrier puis chef d'une entreprise de couverture plomberie, et ma mère, femme au foyer, ont toujours été ancrés à droite. Mais c'est parce que la politique a toujours été en moi que je me suis engagé, c'est une passion qui s'est développée très tôt en moi. La principale motivation de l'engagement d'un jeune en politique c'est l'humain, c'est la volonté de tout donner sans but personnel, dans un élan d'idéalisme et de conviction exacerbés. Je mets ma passion au service de la France. Ce n'est pas un métier, la politique ne doit pas avoir de fonction " alimentaire ".

Je veux devenir avocat, pour faire partie de la société civile ; cela permettra de me déghettoïciser, contrairement à de nombreux jeunes en politique, et de rester au plus près de la vie quotidienne des gens. D'ailleurs, depuis la fin des élections, j'ai abandonné ma voiture de location pour le train de banlieue. Voyez Le Pen : il a été successivement mineur, marin-pêcheur puis chef d'entreprise…

J'adore le statut d'étudiant, et je souhaite y rester. La Faculté est un lieu d'échange où règne une véritable liberté de ton. J'ai fait 4 terminales et 6 années de DEUG à cause de mon investissement intensif dans le militantisme : le jour des partiels, je préférais consulter ma dernière interview donnée au Figaro étudiant… ! Aujourd'hui je suis toujours étudiant à l'Université mythique d'Assas où je termine un DEA avant de commencer une thèse sur le thème de la décentralisation.

 

" Mon déclic en politique fut le discours de Jean-Marie Le Pen en 1989 au Bourget : un chef d'œuvre humain. ça a été une révélation "

Je n'ai jamais vu personne d'autre que Jean-Marie Le Pen revendiquer avec autant d'ardeur l'indépendance nationale conjuguée avec l'indépendance d'esprit, surtout par rapport au système. On ne peut pas rester indifférent au charme tribunitien de cet être exceptionnel. Je pense notamment à son intervention en 1984 sur le plateau de l'Heure de vérité pour d'obtenir une minute de silence pour tous les morts du communisme.

Deux évènements ont façonnée ma vision politique du monde : Tout d'abord, les quatre ans de captivité en Allemagne de mon père m'ont permis de comprendre la dimension humaine qu'apporte la souffrance. Ça m'a aidé à comprendre ce qui peut diviser une société. J'ai un profond respect pour la stabilité des anciens que j'aime illustrer par des portions de l'histoire de Jean-Marie Le Pen : les sabots de son enfance… ses anciens métiers de mineur et de marin-pêcheur qui font de lui un homme du terroir.

L'autre épisode qui m'a marqué a eu lieu quand j'avais 18 ans. J'étais ouvrier chargé des cloisons dans une tour de la Défense. Une pause prière demandée par les peintres musulmans du chantier m'a donné l'occasion de contempler à la fenêtre l'invasion des tours par un flux uniforme d'une masse de bureaucrates. Cette vision m'a fait prendre conscience de la réalité du monde du travail : c'est une machine à rentabilité, de productivisme effréné où tu es pressuré de partout : obligation de rentrer dans le rang, harcèlement sexuel… Le travail doit rendre libre, c'est là une nécessité absolue. Or le système se sert à outrance de ce sentiment de liberté par le travail, mais pour quelle fin ?

L'intérêt de l'engagement au Front, c'est que ça te blinde. Quand tu as vécu le militantisme au Front, t'es blindé ! Blindé contre ton chef de service, contre la violence. T'es seul contre tous mais proche du peuple. Etre au Front te permet de réaliser une sélection de tes véritables amis, ceux qui sont intelligents et ceux qui le sont moins. Un autre avantage du parti est qu'il fonctionne au mérite : T'es jeune, t'as bossé, t'es élu, cela n'est possible qu'au FN. Ailleurs, c'est les amis et les compromis. C'est comme ça que j'ai gravi les échelons du parti durant ces quinze années d'engagement, d'abord en tant que simple militant, puis sur le terrain à Vitrolles, puis à Nantes, enfin en tant que responsable de section, cantonale puis départementale. J'avais déjà été confronté aux électeurs en étant candidat aux législatives en 1997 et l'année d'après pour les cantonales.

 

" Ma motivation première, défendre la France pour qu'elle reste ce qu'elle est : une nation indépendante de tous les lobbies et de toute forme d'impérialisme."

Je définirais la Nation comme une unité protectrice de l'individu. Quand tu sais que tu es issu d'une vieille civilisation deux fois millénaire ancrée dans le terroir, tu sais qui tu es. Tu as une identité qui peut par exemple t'aider à mieux résister à la publicité…. Comment résister à ces publicités pour H&M si tu ne sais pas qui tu es ! Je suis favorable à l'idée révolutionnaire d'une journée mondiale sans consommation : ce serait le chaos, des milliards de dollars de perdus !

Il faut inculquer le sentiment d'appartenance à la Nation. Par le serment sous le drapeau, par exemple. Devenir français, cela se mérite. Les binationaux devront faire le choix d'une nationalité. L'Etat et l'école auront un rôle essentiel face à une jeunesse sans repère et déstructurée par une Education Nationale marxiste. Au sein du parti du Front National, les représentants élus de la nation sont là pour canaliser les forces brutes de la base. C'est propre à tous les partis politiques. La base de tous les partis est une caricature : regardez les militants PC.

Pour supprimer l'immigration illégale, il faut supprimer les pompes à immigration que sont la CMU et les autres prestations sociales et appliquer le principe de la préférence nationale. Comme Jean Claude Martinez, mon directeur de thèse, je crois que le fondement de la liberté pour un peuple est d'avoir son territoire propre, sa langue. Et puis une fois que l'on a un socle culturel national, on jouit de la liberté de pouvoir s'ouvrir à d'autres cultures. Pour permettre aux peuples de se sédentariser, il faut permettre une co-gestion des biens communs de l'humanité par les multinationales, les nations et les ONG et créer un service public mondial afin que chaque nation puisse recevoir le minimum vital, et que chaque peuple puisse devenir libre et indépendant.

Je suis un optimiste invétéré. Je crois à terme en le réveil des peuples et des nations. Nous sommes dans une période de transition, le magma alter mondialiste traduit la recherche d'une nouvelle société…
Quant à mon avenir à moi, j'espère d'ici dix ans être marié et avoir des enfants car la famille est pour moi une priorité. Outre qu'elle est également un fondement majeur de la nation…



2ème acte - Bilan et perspectives de la campagne des régionales


Le Front National en campagne

Le financement : un engagement personnel de chaque candidat

Le budget remboursable s'élève à environ 1,4 millions d'€, ce qui implique un droit de dépenser 2,7 millions d'€. Chaque tête de section départementale doit avancer 30 500 € au parti pour pouvoir faire partie de la liste de candidature. Les candidats disposent ensuite de 600 € mensuels pour assurer leur logistique de campagne. Le budget de la communication (tracts et affiches) est pris en charge par le siège du parti.

Un travail de terrain

C'est le FN qui le premier a ouvert la campagne des régionales. Comme le parti ne dispose pas du relais des media, nous devons effectuer un " labourage de terrain " qui fait notre force. Cela se traduit d'une part par une confrontation avec la réalité quotidienne : les militants FN sont les seuls à ne pas avoir déserté les cages d'escalier (Action différente des militants de LO / LCR qui sont plutôt visibles lors des manifestations).
Ca se traduit aussi par le bouche à oreille : chaque sympathisant du FN doit se considérer comme étant en mission vis à vis de son entourage. Contrairement à des partis comme le PS où les militants sont en réalité des " conglomérats d'intérêts ", les militants du FN n'ont rien à gagner, leur combat est désintéressé lorsqu'ils font du colportage auprès de leur entourage. Seuls restent les plus motivés, les plus fidèles…

Le processus décisionnel

La prise de décision au FN a un caractère extraordinairement démocratique : les actions de campagne et les orientations politiques sont prises de manière démocratique lors de réunions des huit têtes de liste départementales au siège de campagne, le mardi matin .

Une stratégie de communication en trois étapes

1. Positionnement de la candidate : " Une femme à vos côtés " ce qui permet de montrer avec visibilité le respect du principe de parité qui est prôné par la loi mais que peu de partis appliquent effectivement. " Marine est une femme comme les autres en tant que mère de famille mettant ses enfants à la crèche, utilisatrice des transports en commun, divorcée… "
2. Embrayage sur les thématiques politiques de " l'insécurité sociale ", " stopper le déclin "
3. Clôture sur " La région a besoin de courage " qui stigmatise la nécessité de transformer le système mis en place par " l'UMPS " tant dénigré par le FN.

Les campagnes menées par les autres partis ont été " nulles " et peuvent se résumer à la multiplication de visites d'associations tenues par des amis politiques… !

 

Une interprétation personnelle des résultats électoraux

Le FN a globalement mené une excellente campagne. Les résultats nationaux sont bons et démontrent une résistance à l'appel au vote utile. Pour ce qui est de l'Ile de France, les résultats sont moins bons, d'autant plus qu'il y a eu une perte de deux points entre les deux tours. C'est dû tout d'abord au vote Santini, ensuite, à la sociologie électorale : l'électorat a tendance à quitter cette région horrible qu'est l'Ile-de-France. Enfin, les effets du clientélisme ont fait que beaucoup d'électeurs qui n'auraient pas voté pour Copé ou Huchon auraient perdu leur logement. Sans oublier que de nombreux franciliens ne savaient pas que Marine Le Pen était au deuxième tour pour cause de non réception de profession de foi...

Le score de Marine Le Pen montre toutefois le courage dont elle fait preuve. C'est aux jeunes d'aller dans les endroits les plus difficiles, car leur combat est désintéressé. On ne se bat pas pour des places mais pour des idées. La force que nous avons, nous la mettons au service de la cause nationale.

Il n'y a pas eu d' " effet Sarkozy " : le FN maintient son électorat et la droite perd du terrain . Il s'agit simplement d'une intoxication médiatique et d'un détournement de statistiques. Sarkozy est le grand perdant des élections régionales, mais il a hérité du Conseil Général des Hauts de Seine, une entité autrement plus riche que la région du fait de la multitude de sièges sociaux qui y sont implantés.

L'avenir du Front National et de Dominique d'ici à 2007 : La situation va empirer et le discours de Le Pen va finir par arriver en totale adéquation avec les aspirations du peuple de France

Je ne m'intéresse pas à la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du Parti ; il suffit d'observer ce qu'est devenu le PS après l'ère Mitterrandienne. Pour moi, la prochaine échéance doit être son élection à la présidence de la République en 2007. Il y aura un score de plus de 20% lors de la prochaine élection présidentielle : nous avons retrouvé notre socle du 21 avril durant ces élections, et le chaudron à venir durant les trois prochaines années va nous mettre sur une courbe ascendante. La situation va empirer et le discours de Le Pen va finir par arriver en totale adéquation avec les aspirations du peuple de France. A terme, la gauche et la droite rejoindront les positions du FN, qui est le seul à présenter des solutions pour changer les choses.

Le système est à bout de souffle, au bord de la faillite. La droite chiraquienne va continuer de baisser les impôts tandis que la gauche va les augmenter dans les régions ce qui va provoquer une situation de faillite et une croissance de la précarité comme en Argentine. Jean Marie Le Pen et le FN sont les seuls à rétablir l'ordre, car le seul moyen de réduire le communautarisme est l'appartenance nationale : Quand Jean Marie Le Pen arrive au second tour de l'élection présidentielle, les synagogues ne brûlent plus.

Le FN serait prêt à s'entendre avec la droite ou la gauche à condition que ceux-ci acceptent les principaux points de notre programme (baisse des impôts et préférence nationale). Ce qui est loin d'être le cas : les conseils régionaux UMPS ont mis en place un système de clientélisme exacerbé. Seul le FN représente une opposition crédible : c'est grâce aux conseillers régionaux FN que l'affaire des marchés truqués d'Ile de France est parvenue au grand jour. Ainsi, la gauche ne peut pas changer de politique : ils ne peuvent rien faire pour les miséreux car ils sont tous bobos. Ils sont toujours pro-maastricht, toujours pro-immigration : or que fait un immigré lorsqu'il arrive en France ? Il est obligé de se loger et de prendre l'emploi d'un Français.

Il est possible de changer la donne : prenons l'exemple de l'automatisation des services de ramassage des déchets à Paris : la revalorisation des salaires a permis le retour de travailleurs français. C'est le grand patronat qui est responsable de l'affluence d'immigrés qui croient en l'eldorado : cela leur permet de ne pas revaloriser les salaires.

Le FN possède dorénavant une véritable capacité de gouverner et un véritable projet pour les régions. Si les autres partis ne parviennent pas à évoluer et à se remettre en cause " si tu écoutes un militant communiste, tu comprends qu'il ne peut accepter la chute du mur de Berlin ". Le Pen pour sa part, n'a rien à changer, car il a toujours été fidèle à ses idées. Quand le bateau tangue, on a besoin d'un capitaine pour tenir la barre.

Après les résultats dans le Val-de-Marne, je ne sais pas si je serai candidat aux élections européennes. Je ne sais pas ce que je ferai dans plusieurs années, si je serai toujours en politique ou pas. Cela dépend. Le plus important pour moi c'est de fonder une famille.

A plus court terme je vais me rendre dans l'après midi à la piscine des Halles pour me détendre et me remettre de mes émotions électorales, profitant encore de mon anonymat: Car quand on sort de l'anonymat en politique, ça devient l'enfer !


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Retour en haut de page

 



Communication : étape 1


Communication : étape 2


Communication : étape 3

 

 

23/03


Sponsor officiel du dîner


Une brochette de cadres


Belle mère et belle fille


Le héros de ces dames

 

 

16/03


Contre-manif d'accueil par la CNT


Ovation triomphale au chef


Marine à la barre


Conquérir la salle

 

 

11/03


"Le FN n'est pas contre la culture"


De vifs échanges avec la presse


Rendez-vous au Louvre...

 

 

02/03


Que vais-je bien pouvoir déguster ?


"Chacun doit pouvoir accéder aux côtés de Marine"


Les candidats se croisent... et ne se ressemblent pas!

 

 

27/02


Un événement pensé par Dominique


Enthousiastes malgré le froid


"Voici mon tract surprise"

 

 

16/02


Invitation officielle...


Bienvenue aux candidats


En lice pour le tirage au sort

 

 

10/02


Voici des chiffres!

 

 

02/02


"Bonjour, c'est Marine Le Pen !"

 

 

23/01


Du coeur à l'ouvrage...


Pour un résultat frappant !


Deux jours après...


Mais qui en est l'auteur?

 

 

20/01


Rendez-vous aux Invalides


Habillage des camionnettes


Le signal du départ est donné