Le
département de Paris (75)
Au
jour le jour
DIMANCHE
28 MARS : FIN DU DEUXIEME TOUR - CLIQUEZ ICI POUR LES ANALYSES
Jeudi
25 mars - Palais des Congrès - Un dernier espoir pour l'UMP
Dernier
meeting, dernières grandes déclarations avant la sentence
des urnes, l'UMP a choisi le Palais des Congrès pour se retrouver
autour de Jean-François Copé et de sa nouvelle liste
d'union. Environ 4000 militants et sympathisants ont accueilli Françoise
de Panafieu, André Santini, Nicolas Sarkozy et le candidat
tête de liste, dans une ambiance de finale sportive largement
menée par les " jeunes pop ", à savoir les
jeunes populaires. Dans la salle, les drapeaux tricolores se mêlaient
aux drapeaux des jeunes populaires, et aux quelques banderoles "
Santini ", sur fond de " On va gagner " et de "
Copé président ".
Dans
ces dernières heures de campagne et après un premier
tour dont le candidat reconnaît lui-même qu'il montre
" un désaccord avec la politique du gouvernement "
d'une partie des électeurs [ cf Entretien de JF Copé
dans Le Monde du 26 mars], la stratégie est évidente
: mobiliser les électeurs de la droite et convaincre ceux de
l'UDF et du FN de les rejoindre. Il faut tout d'abord rassurer, et
persuader que la victoire est possible. Ainsi, le candidat rappelle
" le bon score de l'Ile-de-France ", région qui représente
en quelque sorte le dernier espoir du gouvernement.
Ensuite il faut faire croire en cette union. Chacun des intervenants
s'est attaché à démontrer l'évidence de
cette union UMP-UDF. Chacun y va de son mot doux et salue tour à
tour " la loyauté " de l'un et " la courtoisie
et l'élégance " de l'autre. Si cette union était
prévisible bien avant le premier tour, l'insistance sur sa
crédibilité et les efforts déployés pour
faire croire qu'elle est plus une union du cur que de la raison
sonne un peu faux.
Enfin, une fois cette union légitimée, les tribuns s'attaquent
aux adversaires, et particulièrement à Jean-Paul H,
qui devient pour un soir une cible animalière. Chacun y va
de sa métaphore, après le " Mammouth que l'on a
découvert après 18 millions d'années intact sous
la glace " de Santini, Copé fait une lecture de la définition
du poisson Huchon qui est " une espèce très menacée
même dans son milieu d'origine " et qui est " en voie
de disparition ". Ils dénoncent la cohabitation qui menace
de s'installer à la région si la liste de Huchon remporte
les élections, et rappellent que voter FN c'est faire gagner
la gauche.
Un accent particulier est mis pour mobiliser les électeurs
parisiens, ceux qui victimes d'un " effet Delanöe "
ont massivement rejeté la droite au premier tour. La préparation
de municipale de 2007 et la reconquête de Paris est lancée.
Après ces moments de légèreté, celui dont
on pourrait croire qu'il conduit la liste lorsque Santini lui dit
" tu vas permettre à l'Ile-de-France de devenir ce qu'elle
doit être ", à savoir Nicolas Sarkozy, clôt
ce meeting par une intervention beaucoup plus violente. Le ministre
de l'Intérieur dans un discours encore plus sécuritaire
et moins social que d'ordinaire a clairement lancé un appel
à l'électorat de Marine Le Pen. Les valeurs sont ici
celles de l'autorité, " de la fermeté et de la
détermination face à l'insécurité "
et celles de " la grandeur du pays et la force de la famille
". C'est un Nicolas Sarkozy galvanisé qui parle de la
peur avant de terminer sur sa conception de la justice sociale "
à chacun selon son mérite ". A écouter ces
discours, on croirait presque que l'insécurité est la
principale compétence de la région !
Mercredi
24 mars : mobilisation des troupes, permanence du 9ème arrondissement
Trois
jours ont passé depuis le premier tour des élections.
Au lendemain du dépôt de la liste de fusion Copé-Santini,
l'heure est à la mobilisation pour les militants UMP de Paris.
L'objet principal de cette réunion informelle à la permanence
du neuvième arrondissement, est d'organiser les tractages et
" boîtages " des prochains jours, tout en essayant
de coordonner ces actions avec les militants UDF.
Une poignée de militants, des jeunes pour la plupart, se sont
donnés rendez-vous pour emporter les tracts résultant
de la fusion des deux listes, fraîchement imprimés. Delphine
est au siège de l'UMP pour les récupérer, mais
visiblement l'impression a du retard
A 20 h 30, elle arrive
enfin chargée du précieux fardeau, en commentant ce
contre-temps : " c'est pas le moment de perdre du temps
Huchon, lui, il est reparti en campagne dès lundi
".
Qu'à cela ne tienne : l'essentiel du programme d'action de
la fin de la semaine a été établi les jours précédents,
et chacun est prêt à se mobiliser. Une " permanence
mobile itinérante " vient d'être mise en place :
deux camions aux couleurs de Copé vont sillonner la capitale,
et essentiellement les 9ème, 12ème et 14ème arrondissements,
pour faire passer le message " l'union pour gagner ". Le
choix de ces arrondissements n'est pas anodin : il s'agit de mobiliser
les électeurs " là où il y a un potentiel
" de voix favorables à la liste UMP-UDF. En parallèle,
une campagne de proximité va être menée dans ces
mêmes arrondissements charnières qu'il faut conquérir.
Delphine observe : " c'est un travail de fourmi, la proximité.
Il faut aller là où il y a des électeurs. La
forte participation de dimanche dernier, elle était forcément
contre le pouvoir en place : on se déplace plus parce qu'on
veut exprimer un mécontentement. Notre électorat, il
faut le mobiliser. Il ne supporte plus nos divisions, et c'est souvent
nos divisions qui offrent la victoire à la gauche, comme lors
des dernières municipales, pour la mairie du neuvième
". [ndr : la division du RPR avait alors favorisé le PS]
Il est justement question désormais d'union à droite
: Delphine, tant bien que mal, organise au téléphone
des distributions de tracts coordonnées avec l'UDF.
Un militant UDF passe d'ailleurs à la permanence pour en emporter,
avant de lancer à la cantonade les mots qui marquent le début
effectif de cette campagne d'union : " allez, et hauts les curs
! "
DIMANCHE
21 MARS : FIN DU PREMIER TOUR - CLIQUER ICI POUR LES ANALYSES
18/03
- Meeting de fin de campagne du premier tour, dans le fief de Copé
à Meaux
Pour
cloturer sa campagne du premier tour, Jean-François Copé
a choisi sa ville, Meaux, afin de commencer un peu la fête,
entouré des Meldois. La salle des fêtes de la ville,
était comble et de nombreux Seine-et-marnais étaient
venus le soutenir dans la dernière ligne droite, dans une ambiance
très largement attisée par les jeunes de l'UMP.
Le maire de la ville (qui remplace Jean-François Copé
depuis qu'il est entré au gouvernement), la député
Chantal Brunel (la binome de Jean-François Copé sur
la liste), puis Christian Jacob, se sont succédés pour
saluer le courage du candidat et appeller à la mobilisation
autour de lui dès le premier tour.
" J'ai besoin de vous ". Après avoir remercié
les militants et sympathisants UMP et affirmé avoir gagné
la première bataille de la campagne, celle du collage et du
tractage, Jean-François Copé demande à chacun
de mobiliser autour de lui le plus de personnes durant ces trois derniers
jours, " pour que vivre ici soit une chance pour tous ".
Et puis c'est au tour de " Nicolas " d'entrer en scène.
Le soutien du ministre de l'intérieur présent en gros
sur les affiches et les bulletins de vote, semble plus lui donner
valeur de garant que de soutien. Dans un discours très national
à travers lequel Nicolas Sarkozy expose toute sa politique,
il attaque comme tous les intervenants précédents, Bayrou,
la gauche et de manière indirecte l'extrême droite. Indirecte
parce qu'excepté un aparté sur la réalité
d'une " France multiple ", l'ensemble des personnalités
n'a jamais attaqué ou condamné le FN sur le terrain
des idées mais uniquement sur le plan stratégique :
voter FN c'est faire gagner la gauche. Ceci rappelle un peu la gauche
face à l'extreme gauche
.
DIMANCHE
21 MARS : FIN DU PREMIER TOUR - VOIR LES ANALYSES DE LA PAGE RESULTATS
Mardi
16 mars : 24 heures dans la vie d'un parisien
"24
heures dans la vie d'un Parisien" est le nom de l'opération
menée aujourd'hui par l'UMP Paris. Le principe est simple :
accompagner les Parisiens pendant 24 heures, sur leurs lieux de vie
ou de travail, de manière à mieux les comprendre et
à "s'imprégner de leurs activités".
Le rendez-vous a lieu à 23 heures, Place Pigalle avec Delphine.
La petite délégation UMP, avec en tête Dominique
Versini et Nicole Guedj, commence à arpenter les rues du quartier,
sous l'il des quelques journalistes présents pour l'événement.
Jean-Luc Roméro et Pierre Lellouche sont également de
la partie. En déambulant dans Pigalle, les membres du groupe
attirent l'attention de la presse et des passants sur la circulation
anarchique des bus à cette heure tardive, ou pointent du doigt
le problème du rachat des commerces de proximité d'une
même rue par des artisans d'une même profession. Plus
tard, la petite délégation s'installe dans un café
pour rencontrer des membres d'association et discuter des choses "que
la région pourrait améliorer dans la capitale".
L'objectif de cet événement est double : tout d'abord
rencontrer les Parisiens dans leurs activités diurnes et nocturnes,
pour mieux répondre aux difficultés qu'ils peuvent éprouver
au quotidien. A ce volet "dialogue", s'ajoute un volet plus
"stratégique" : il s'agit de montrer aux parisiens
et associations rencontrés -ainsi qu'à la presse qui
suit l'événement- que l'UMP est proche d'eux et de leurs
problèmes - habile (et nécessaire) à quelques
jours du premier tour !
Le tout se passe dans la bonne humeur et le sérieux, le message
délivré étant : nous nous mobilisons pour les
Parisiens. Certains des candidats présents à Pigalle
sont associés à l'événement depuis 6 heures
du matin
Pourtant, la fatigue ne semble pas encore se faire
sentir ; il vaut mieux, car la nuit est encore longue (visite du bus
des femmes du bois de Boulogne en perspective) et la fin de l'opération
prévue pour 6 heures le lendemain !
Samedi
13 mars : café politique sur le thème de l'intégration
des handicapés, en présence de Jean-François
Copé
Nous assistons cet après-midi à un café politique
sur le thème de l'intégration des handicapés
dans la vie quotidienne. Delphine confie que " la plupart des
partis politiques ont du retard sur ces questions ". Un lieu
symbolique a été choisi pour l'occasion : le café
" signes ", dans le 14ème arrondissement, où
entendants et malentendants peuvent se retrouver dans la convivialité.
Face à
ce sujet qui ne constitue souvent pas un axe majeur des campagnes
politiques, les candidats UMP ont répondu par une forte mobilisation
: le débat a lieu en présence de Jean-François
Copé, de Dominique Versini, de Jean-François Lamour,
mais aussi de Nicole Guedj et de nombreux autres colistiers. Des personnes
handicapées - aveugles, sourds, personnes à mobilité
réduite - et des représentants d'associations sont également
là pour débattre avec les candidats.
L'objectif
essentiel de cette réunion est de montrer l'implication de
la liste UMP sur ces questions, mais aussi de susciter le débat,
et d'entendre les témoignages ou doléances des personnes
présentes. Christine, candidate aveugle sur la liste de Jean-François
Copé, intervient pour raconter son expérience en tant
qu'handicapée et rappeler " combien elle se sent bien
sur la liste UMP ". Nous ne saurons pas si elle est en position
éligible ou non, en revanche, son sens politique ne fait aucun
doute : elle répète les expressions utilisées
par Jean-François Copé dans les médias ("
copé collé ", " 36 15 j'inspire les autres
candidats "), tout en désignant sciemment le président
de la région sortant et le maire de Paris par " Messieurs
H. et D. " (il s'agit d'une consigne de Monsieur Copé
pour " ne pas contribuer à leur notoriété
").
Le débat,
à chaque fois relayé par un traducteur en langue des
signes, est intéressant. Que ce soit en matière d'équipement
des transports ou d'accès aux loisirs, il semble qu'il reste
beaucoup à faire. Les handicapés pointent d'ailleurs
le retard de la France sur ces sujets, notamment par rapport aux USA.
Le tout se déroule dans une atmosphère détendue,
et Jean-François Copé et ses colistiers semblent montrer
une réelle implication. Qu'en restera-t-il après la
campagne ? L'avenir nous le dira
Mardi
9 mars : réunion dans le 9ème arrondissement
Ils sont plus de soixante à avoir fait le déplacement.
La majorité des personnes présentes ce mardi sont des
locataires d'un immeuble de la rue Victor Massé, en colère
contre leur nouveau propriétaire, l'OPAC. L'organisme public
a en effet racheté l'immeuble à des propriétaires
privés pour en faire des logements sociaux, mais certains occupants
actuels risquent de voir leur loyer augmenter. La réunion de
ce soir vise donc à clarifier la situation et permettre le
dialogue entre les locataires et le directeur général
de l'OPAC, le tout sous la houlette du maire Jacque Bravo.
A priori, rien à voir avec les régionales. Pourtant,
Delphine a tenu à être là pour soutenir les locataires
mais surtout manifester son opposition au maire socialiste, qu'elle
accuse d'avoir poussé à l'achat de l'immeuble sans même
vérifier qu'il était déjà habité.
La réunion de ce mardi est donc plus qu'une simple réunion
locale consacrée à un problème très particulier.
En pleine campagne des régionales, une telle affaire ne peut
que servir Delphine, en lui permettant de s'attirer la sympathie d'une
partie des habitants de son arrondissement tout en montrant au maire
que l'opposition UMP veille et ne laissera passer aucune occasion
de manifester son désaccord.
Ou comment faire d'une pierre deux coups : agir dans le cadre des
régionales
mais aussi et peut-être même surtout
en vue des municipales de 2007.
Lundi
8 mars : les femmes de l'UMP à la rencontre des Parisiennes
8 mars, journée de la femme. Un symbole que les candidates
UMP de la liste de Paris ont voulu célébrer par une
manifestation originale, Gare de Lyon. Elles sont toutes là
ou presque, soutenues par des militantes ou candidates d'autres départements.
Delphine est au rendez-vous, ainsi que quelques hommes venus montrer
que la journée de la femme pouvait également être
célébrée par le sexe opposé.
Au programme
: distribution de tracts et de marque-pages à l'effigie des
candidates. Jusque là rien de bien original. Mais l'événement
du jour est une camionnette spécialement affrétée
pour l'occasion, recouverte pour partie de tracts de campagne et pour
partie d'un grand papier blanc sur lequel chaque participant est invité
à mettre un petit mot sur la journée de la femme, ce
que s'empressent de faire la plupart des personnes présentes.
L'ambiance
est chaleureuse, les " femmes de l'UMP " sont visiblement
heureuses de se retrouver pour cette opération, mais la distribution
de tracts à proprement parler est un peu délaissée,
de même que la " rencontre avec les Parisiennes "
Malgré tout le fait même de voir un tel attroupement
aux abords de la gare suffit à interpeller les passants, surtout
quand Jean-François Copé fait son arrivée. En
effet, il est assailli par les participantes et les journalistes,
ayant même du mal à se frayer un chemin vers la camionnette
pour écrire son petit mot sous les applaudissements. A se demander
si la star du jour, c'est lui ou bien les femmes
Mardi
2 mars : meeting Jean-François Copé, Cirque d'Hiver
Le
rideau à paillettes au fond de la piste s'est ouvert. Musique,
faisceaux de lumière colorée, boules à facettes
et cornes de brume
Jean-François Copé entre en
campagne.
Pour son arrivée sur la piste du Cirque d'Hiver, lors de ce
meeting du lancement officiel de sa campagne des régionales,
Copé se montre très entouré. Sortant avec lui
des coulisses, on reconnaît Jean-Pierre Raffarin, Nicolas Sarkozy,
Claude Goasguen, deux des actuels ministres du gouvernement, Jean-François
Lamour et Dominique Versini...
La salle est animée, notamment par les nombreux jeunes de l'UNI,
mais elle n'est pas bondée. De nombreux rangs restent vides,
et personne ne se bouscule aux portillons.
C'est Jean-Pierre Raffarin qui ouvre la série des discours.
Chaleureux, confiant, il réussit en quelques minutes à
faire monter dans la salle une ambiance de victoire. " J'ai participé
à trois campagnes, et je les ai toutes gagnées ! ".
Il parle de Copé, le ministre, -travailleur, assidu-, et aussi
de Jean-François, l'homme, " toujours de bonne humeur
". Il ne rentre pas tout à fait dans le vif de la campagne.
Il se contente de motiver les foules pour la bataille. Les idées,
on en parlera plus tard. Raffarin laisse ensuite la place à
Claude Gouasguen, et bientôt aux deux ministres du gouvernement.
Dominique Versini insiste sur le déroulement de la campagne,
ses nombreux moments " de joie ", la complicité qu'elle
a avec le ministre des sports " tandem complice" et le bonheur
qu'elle a à travailler avec " Jean-François "
[Copé, ndlr]. Son discours se veut amical, avec une tonalité
intime et psychologique. Elle terminera par ces mots : se lancer dans
la bataille pour un " PARIS LIBERE !!! "
L'adversaire, en effet, ne semble pas tellement être Jean-Paul
Huchon, dont le nom n'est pas une seule fois prononcé, mais
bien plutôt le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Jean-François
Copé, lorsqu'il monte à la tribune, prévient
que s'il l'emporte, le projet de tramway cher au maire de Paris n'aura
pas le soutient de la région. Nicolas Sarkozy, qui prononcera
le discours de clôture très attendu, s'attaquera de façon
caustique au bilan du maire de Paris : " Il y a eu Paris plage
et la nuit blanche.. Bon. Ca ne fait toujours qu'une idée par
an
! Il faut rendre Paris aux familles et aux enfants, et pas
aux seuls bobos célibataires
! ".
Il ressort de l'ensemble des discours le souhait de motiver les électeurs
et de faire de cette campagne une bataille active. Le programme en
lui même est abordé, mais il n'est pas au centre des
discours : Jean-François Copé a ainsi défini
les priorité dans les outils de la bataille : " Ce qui
compte c'est notre programme ; mais c'est aussi d'avoir la volonté
de gagner. Ce qui compte c'est notre enthousiasme et notre détermination
! "
Dimanche
29 février - Rencontre avec les habitants du 9ème
Onze
heures en bas de la très commerçante rue des Martyrs
: Delphine, tracts en main, rencontre les habitants du neuvième
au gré de leurs courses dominicales. C'est un événement
récurent qui lui permet de s'implanter dans l'arrondissement
où elle fait campagne.
Accompagnée
d'élus et de militants du cru, elle bénéficie
également de la présence de Pierre Lellouche, député
et conseiller de Paris, venu lui apporter " un soutien plus que
moral ".
Placée
entre les militants socialistes et les militants UDF, Delphine distribue
un tract sur les mesures proposées par Jean-François
Copé en Ile-de-France, mais aussi " le journal du neuvième
", dont elle est la directrice de publication. L'occasion pour
elle d'entamer la conversation avec plusieurs passants, et de leur
rappeler sa candidature. La présence du député
favorise les discussions : manque de place en crèches, malpropreté
des rues
. Les sujets sont très locaux et ces passants
connaissent manifestement Delphine de vue. Si ce n'est pas le cas,
Pierre Lellouche leur précise qu'elle est la candidate de l'arrondissement
: cet " adoubement " du député favorise la
reconnaissance de notre candidate.
Bilan de
cette matinée : les 100 exemplaires du journal du neuvième
détenus par Delphine ont été distribués.
Les contacts avec les passants ont globalement été un
succès, ce qui nous donne l'occasion de mesurer l'importance
de l'implantation politique locale. Ceci n'empêche pas les propos
plus critiques : un passant qualifie par exemple le groupe UMP de
" valets du baron Sellières ". A noter, l'entente
plus que cordiale de Delphine avec les militants UDF : " on est
de la même famille, Delphine sera notre candidate au second
tour ", confie l'un d'eux.
Samedi
28 février - Rassemblement contre l'homophobie
En
soutien à Sébastien Nouchet (immolé le 16 janvier
dernier chez lui parce qu'il est homosexuel) et pour demander au gouvernement
des moyens concrets de lutte contre les discriminations homophobes,
plusieurs associations homosexuelles se sont rassemblées samedi
à 14h, à proximité du Ministère de la
Justice, à l'angle de la place Vendôme et de la rue de
la Paix. De nombreuses personnalités politiques, comme Jean-Paul
Huchon, Dominique Strauss-Khan, Bertrand Delanoë, le president
du MRAP, Corinne Lepage et Jean-Luc Romero président-fondateur
de l'association " On Est là " sont présentes.
Parce qu'elle travaille depuis longtemps sur les questions de discriminations,
Delphine a tissé des relations avec certaines associations,
en particuliers " On Est là " et " Gay libre
" proches de l'UMP, qu'elle est venue soutenir. C'est donc pour
elle une manière en tant que candidate d'être présente
sur un thème qu'elle connaît bien.
A peine arrivée elle va signer le manifeste géant et
jamais au repos, elle va ensuite à la rencontre de la presse
et donne une interview à un journaliste d'é-llico.
Si sa présence à cette manifestation lui permet de se
faire voir par de potentiels électeurs, il semble que par-dessus
tout, cela lui permette d'entretenir ses contacts auprès des
acteurs de la vie associative locale et des personnalités influentes.
Lundi
23 février - Tractage, métro Saint Lazare
Notre
entrée dans la campagne de Delphine Burkli commence par un
grand classique : la distribution de tracts, qui a lieu en l'occurrence
à 18 h 30 au Métro St Lazare, sous le dôme de
la Cour de Rome.
En présence de Dominique Versini, chef de file pour Paris et
secrétaire d'Etat, d'Edwige Antier et d'un jeune sympathisant,
Delphine distribue deux prospectus aux Franciliens qui se croisent
: l'un concernant les projets pour Paris, l'autre informant de la
tenue d'une réunion publique sur l'éducation.
L'objectif est simple : toucher le maximum de gens et si possible
instaurer le dialogue avec eux.
Delphine, qui avait commencé sa distribution en jouant la carte
de la proximité et en se présentant comme candidate
dans le neuvième arrondissement, choisit finalement un refrain
plus classique : " les régionales en Ile-de-France, liste
de Jean-François Copé, le programme pour Paris ".
La plupart des Franciliens présents n'ont en effet souvent
pas le temps d'en entendre plus
Pourtant, malgré les
courants d'air glaciaux, plusieurs personnes s'arrêtent pour
discuter avec Delphine et Dominique Versini : l'occasion de revenir,
quelquefois avec passion, sur les événements politiques
du week-end - le retrait de Jean-marie Le Pen de la région
Paca -, sur l'action du gouvernement, ou de demander un autographe
à la secrétaire d'Etat. Difficile de savoir s'ils se
souviendront de ces discussions quand ils seront dans l'isoloir le
21 mars prochain
Interviews
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